Forum Tiez-Breiz - Maisons et Paysages de Bretagne

Bonjour,

J'ai compris (stage TB sur le sujet, c'est l'occasion de réviser) les choses suivantes:

Le TRADICAL PZ est à utiliser en sous-couche sur la hauteur humide du mur
La sous-couche n'est pas nécessaire si le mur est sec l'enduit chaux-chanvre tient très bien sur les pierres "brutes" (mais propres!) et permet sans problème de rattraper les irrégularités du mur. Si vous voulez faire un gobetis quand même, dommage de le faire à la chaux hydraulique qui sera moins perméante qu'une chaux aérienne.

Pour l'enduit chaux-chanvre, plus on met un liant lourd, moins il a de qualités isolantes. Donc oublier le sable! Côté liant, il faut un peu d'hydraulicité pour avoir une vraie prise à coeur de l'enduit sinon la tenue n'est pas bonne.
Les chaux préformulées TRADICAL conviennent (pour moi, c'est de la pouzzolane qui est ajoutée et qui donne sa couleur grise à la TRADICAL 70 entre autre), sinon une solution équivalente est de mélanger 3/4 de CL90 + 1/4 de NHL3.5 (solution non homologuée...)


Dans une pièce semi enterrée, je ne sais pas si je me risquerais à faire un enduit au chanvre, sauf à avoir préalablement traité le mur contre l'humidité et vérifé au bout d'un an ou deux que c'est réellement efficace...

Ceci est ma compréhension du stage, mais j'ai peut-être mal compris certains points... n'hésitez pas à corriger si il y a lieu!

Breuk

Bonjour,

Je viens de faire réaliser une ouverture de 230 de large dans un mur en pierres de 60 d'épaisseur.

2 linteaux de 20x20 côte à côte + linteau en 3 parties en pierres de taille à l'extérieur.

Il y a aussi des poutres qui reposent dessus.

Le dimensionnement a été fait par l'artisan, je suppose que c'est fiable?

Par contre, je dois également changer ces poutres et je prévois de les faire reposer sur les 2 linteaux ce qui répartit la misère

Désolé, je n'ai pas de photo (j'ai oublié l'appareil...)

En parallèle, j'ouvre un autre fil sur un problème sur le linteau en pierres

Breuk

Bonsoir Gérard,

J'ai posé le liège sur la chaux fraiche pour que le contact soit le meilleur possible entre les deux.

La couche de chaux n'a pour fonction que de boucher le hérisson et d'éviter que les cailloux viennent poinçonner les plaques de liège.

Au pire, la prise n'est pas excellente et la résistance un peu moins bonne, pas grave! Je pense qu'avec la ventilation du hérisson + la perméance du liège, ce sera suffisant.

Réponse... le jour où tout cela sera défait, j'espère donc ne pas le voir! depuis je marche dessus sans constater de pb particulier!

Breuk

Bonjour,

De mon côté j'ai décidé de changer complètement le plancher qui est trop dégradé (vrillettes surtout) mais je repars sur une idée très semblable:
l'écartement des solives étant de 85cm, je pensais au début partir sur un plancher épais (que je n'ai pas réussi à trouver à un prix raisonnable et dans une essence qui me plaisait)

Finalement j'ai retenu la solution suivante qui permet en plus d'avoir l'isolation phonique:

Sur les solives, pose d'un lambris qui sera le plafond des pièces du Rdc
Sur le lambris, pose de lambourdes sur bande résisiente (liège ou laine de bois, à voir selon ce que je trouverai) et remplissage en cellulose en vrac (le chanvre marcherait aussi, je le ferai peut-être si il m'en reste après les enduits, mais alors comme le chanvre en vrac n'est pas traité, il faut y mettre de la chaux quand même)
Et enfin mon plancher "de finition" que j'ai choisi en chataigner

Bien sur, je ne saurai si ça marche bien que dans quelques mois...

Breuk

Bonjour,

Mon charpentier m'a demandé la même chose pour refaire une charpente sur un appentis.

Ce qu'il veut en fait, c'est cheviller une sablière dessus. D'où besoin que ça soit plat, et en plus il n'est pas très partant pour percer et cheviller directement dans les pierres (et je pense qu'il a raison...)

Pour moi, le besoin de cheviller c'est surtout pour se rassurer... (l'ancienne "sablière" était une planche de 20cm d'épaisseur, fixée sur une arase en terre avec des clous...)

J'ai donc fait l'arase en chaux hydraulique NHL3.5. J'espère que ça va bien supporter le chevillage, je n'en suis pas sûr... On devrait voir ça dans les jours qui viennent!

Breuk

Bonjour,

Mon expérience (récente, il y a 3 semaines!) de reprise d'ouverture déjà modifiée au béton sur un vieux mur a montré que la 2ème opération est bien plus délicate que la 1ère... l'abus de chirurgie esthétique s'avère bien  néfaste...

En effet, la démolition des parties refaites au ciment est très délicate car étant bien plus solides que le reste du mur, on ébranle la partie supérieure en essayant de démolir. Dans mon cas nous avons du laisser une partie du mur déjà refait au ciment en place et tronçonner certaines pierres car la démolition s'avérait vraiment trop hasardeuse.

Attention donc!


Breuk

Bonsoir,

Une question supplémentaire à laquelle je n'avais pas réfléchi:

Il faut prévoir l'aération du drain, donc réaliser une entrée d'air.

Autant que possible, il serait bien que ça ne devienne pas pour autant une entrée pour les rongeurs, qu'elle ne se bouche pas trop souvent, qu'elle ne fasse pas entrée d'eau quand il pleut et qu'elle ne soit pas trop moche.

Quelqu'un a-t-il de (bonnes) idées pour faire ce type de prise d'air?

Merci d'avance

Breuk

Bonjour,

je vais essayer d'apporter ma pierre en expliquant comment j'ai compris de mon côté l'intérêt des parois perspirantes:

L'humidité est forcément présente à l'intérieur (respiration, cuisine, ...)

Il faut donc qu'elle sorte. ce sera par les défauts dans le cas d'une paroi "étanche" (il n'est pas possible d'obtenir une étanchéité à 100% il y aura toujours un défaut même minime), et dans ces cas là elle aura tendence à s'accumuler dans les endroits où elle ne pourra pas sortir, par exemple dans l'isolant, sous la volige.

Si l'on utilise des parois perspirantes, l'humidité pourra être absorbée par les parois et évacuée à l'extérieur (ou éventuellement à l'intérieur en cas de temps très sec, d'où l'aspect régulateur)
Le frein vapeur ne joue pas le rôle d'accumulateur mais permet simplement le passage de l'humidité entre intérieur et isolant.
Comme cette humidité peut s'évacuer au fur et à mesure et qu'elle est répartie, on n'arrive pas à une situation où tout est trempé.

Autre élément: la ventilation. Elle permet en effet d'évacuer une partie de l'humidité, et apporte donc une amélioration et un confort supplémentaire. Mais elle ne permettra pas d'évacuer l'eau qui se condensera malgré tout sous les toits, ... (sauf à ventiler les lames d'air à coup de VMC...)


Et enfin, concernant le cout d'une isolation écologique (en toiture en tout cas), je pense qu'on ne doit pas être loin entre une isolation "simple" en cellulose insufflée et le complexe laine de verre + isolant mince (on a souvent en tête le prix des laines de verre 1er prix. en fait une bonne laine de verre de densité raisonnable sera 2 fois plus chère...).
Prendre aussi en compte le confort d'été surtout sous des rampants, et le confort tout court (humidité, ...)

Breuk