Forum Tiez-Breiz - Maisons et Paysages de Bretagne

Bonjour,

Dans une longère dont je démarre la rénovation totale, existe un plancher bois entre RDC et étage.
Poutres "à l'ancienne", assez sinueuses, sections 20x40-30x30 variables.

Problème principal : une flèche plus ou moins prononcée, 60 mm sur les deux poutres les plus fléchées (sur 5700 mm de portée libre)

Critère non négociable : isolation phonique aussi bonne que possible

Cela fait plusieurs mois que je n'arrive pas à me décider entre conserver le plancher en l'état ou le remplacer

Si je le conserve :

• isolation phonique par le dessus pour les chambres, pourquoi pas en granulés d'égalisation + OSB pour rattraper les différences de niveau (en perdant 25 mm de HSP à l'étage)
• pose d'un HEA/IPE par dessous pour limiter toute flèche ultérieure

Si je ne le conserve pas :

• dépose totale
• pose de deux HEA dans la largeur de la pièce et solivage dans la longueur (donc portées de solivages d'environ 2,80m-3,20m)
• bandes résilientes sur les solivages, plancher bas étage en OSB

Le remplacer me coûte environ 4 000 € de plus et huit journées de travail en plus ( cela indépendamment du prix de l'OSB, qui serait nécessaire dans les deux cas, et pour lequel on attendra que le marché redevienne plus raisonnable).
Résultat final : plafond placo, plancher étage OSB (pour revêtement lino/flottant).

Le garder permet d'avoir des "poutres apparentes", mode dont je ne suis pas friand, mais qui plait (logement destiné à la location pour quelques années, en vue RP d'ici dix ans).
Résultat final : poutres + HEA et plancher ancien apparent au RDC, plancher étage OSB (pour revêtement lino/flottant)

Voici quelques côtes (avec le futur HEA sous plancher dans la longueur de la pièce)
5,70 m de portée libre, ca fait beaucoup pour du bois, même en grosses sections.



Avez vous un avis ? J'imagine ne pas être le seul à avoir été placé devant ce dilemme.

Solution alternative
Garder le plancher existant

visuellement :
Sabler les poutres repeintes (avec l'incertitude de bois noirci par la cheminée ?)
+ si on veut garder le dessous apparent : sabler la face inférieure, et au dessus : feutre phonique + revêtement moderne
+ si on veut garder le dessus apparent : poncer la face supérieure du parquet, et en dessous : isoler phoniquement entre poutres

structurellement :
Option possible : ajouter un HEA au tiers de la largeur (pour éviter le conduit de cheminée) pour redresser et consolider la flèche. La hauteur du HEA sera limitée par la hauteur sous plafond disponible (difficile d'ajouter plus de 12 cm sous un plafond à 223)

Avantages :

• "poutres apparentes"
• je penche plutot pour le dessous du plancher bois apparent, ce qui permet quelques fantaisies décoratives (séjour en bois apparent, salle d'eau avec plafond suspendu sous solives, etc
• Coût : 1 000 € pour location de matériel, sableuse ou ponceuse et frais.

Inconvénients

• Plancher pas complètement plan
• Il faudra ruser sur les cloisons d'étage placo
• Pas de plafond technique
• Moindre isolation phonique

Qu'en pensez vous ?


PS : Je profite de ce message pour remercier Georges de ses conseils dernièrement (discussion sur les drainages sous dalle le 22 avril)

J'ai fait du projeté pneumatique et du projeté manuel. Pour mon prochain chantier, je vais direct au banché (sur un gobetis chaux chanvre projeté manuel).

Je prévois de fixer lisse basse + lisse haute, nu intérieur des lisses à 7cm du nu des murs, sur lesquelles je fixerais des montants d'ossature en 50x75 entièrement couverts de plastique (agrafé sur les montants)
Banches en OSB (la rainure permet d'éviter tout disjointoiement par rapport aux planches de coffrage) vissées sur les montants
Les montants seront donc affleurants au nu extérieur du chaux chanvre banché.
Après prise, je prévois de retirer les montants, en comptant sur le plastique pour limiter la prise d'eau, puis combler les manques manuellement.

Dans le doute, je suis revenu aux bases.
Ziegler Guingamp, CESA Decorchaux, 16.8€ le seau de 12kg .
Merci à eux (ils ont aussi un des plus grand choix de pigments de la région, et une partie de la gamme Kreidezeit)

Dernière péripétie amusante : un vendeur breton me soutient, à 3 reprises, et malgré l'envoi du certificat de production, que l'italcalce grassello di calce est de "la chaux en poudre réhydratée" ... faut dire que 4 x moins cher que son produit chic, il faut bien qu'il trouve une ligne de défense commerciale ... *sigh*

Morale de l'histoire : ca va se terminer avec de la CL90 de Saint Astier

technique classique, encore utilisée aujourd'hui dans une version modernisée pour la fixation des gonds sur la pierre : la cheville plomb.
Le plomb ne rouille pas, et encaisse bien l'éventuel gonflement du métal qui rouille. Ca évite de faire éclater les pierres (tout métal ferreux placé dans la pierre finira par rouiller et faire éclater)

J'ai dit "comment" et pas "où" ... car oui, on peut trouver de la chaux en pâte vendue au rayon décoration chez les "eco revendeurs" divers et variés ... au prix du produit de luxe à 30-40 € le seau de 25kg.

Dans le sud est, on trouve les chaux en pâte direct Italie à 5-8 € le sac de 25kg .

J'en suis au point où 4 seaux de Bretagne me coutent plus cher que 11 sacs de Rhone de Alpes... (100 € de livraison)

Connaissez vous un revendeur qui ait de la chaux en pate à un tarif normal ?