Bonjour Hervé,
J'ai, en effet, été un peu avare en explications. Je vais me rattraper.
Avant, l'étage servait de remise agricole (grains, foin,...). Le plancher reposant sur des poutres (section 200x220 à 230x250), la plupart assez droites et en contact continu avec le plancher, qui suit leur éventuel fléchissement. Elles sont espacées d'environ 1m50 (entraxe).
Depuis 40 ans, changement d'affectation. L'étage est devenu habitable. S'y trouvent deux chambres et une salle de bain/wc cloisonnée.
A cette fin, l'ancien propriétaire a disposé entre chaque poutre une solive (apparemment droites, de section 200x70), puis a inséré des tasseaux entre les solives et le plancher pour réduire le fléchissement des lattes de parquet.
L'alternance poutres épaisses /solives étroites ne lui plaisant pas, il a ensuite encapsulé chaque solive avec trois planches afin de leur donner des volumes identiques aux poutres, volumes dans lesquels se sont développés champignons et vrillettes.
La destination et la disposition finale à l'étage restera identique. Seule une cloison sera ajoutée, disposée à l’aplomb d'une grosse poutre, comme c'est le cas de la cloison de la salle de bain.
Les poutres sont saines, et probablement de section suffisante : Outre la cloison, la poutre sous la salle de bain supporte également une baignoire et un lavabo, utilisés à cet emplacement depuis des années.
Entre les poutres, aux endroits où elles sont mal soutenues par les tasseaux/solives, les lattes de plancher ploient, mais ne rompt pas.
Les corbeaux seront là pour rehausser les solives et, "un peu", les renforcer (Ils travailleront en cisaillement avec des surfaces minimales d'appui de 140cm². Ceci dit, des corbeaux métalliques ont une surface d'appui bien inférieure, et on ne les utilise habituellement pas pour renforcer une solive, mais pour la soutenir).
Il est vrai que mes constatations reste empirique, car je ne sais pas mesurer (ou estimer) les sections minimales que devraient avoir poutres et solives (et corbeaux). Peut-être pouvez-vous m'aider ?
Quant à l'humidité ambiante, je ne sais pas si elle est apparue lors d'une tempête qui a fait envoler l'intégralité du toit dans les années 90... (Depuis, il est "neuf" !) Ou progressivement, en raison de la condensation liée à l'isolation (un amoncellement de matériaux hétéroclites plaqués aux murs et au plafond) et à l'absence de ventilation. Ou encore par capillarité dans les murs (aucun drainage, sol bétonné à la base des murs, tant à l'intérieur qu'en extérieur, pas de gouttières), voire à travers eux (jointoiements défectueux). Mais tout cela a été modifié (taux d'humidité ambiant moyen ramené de 85 à 55%)... ou c'est en cours.