Forum Tiez-Breiz - Maisons et Paysages de Bretagne
Bâti ancien => Isolation écologique => Discussion démarrée par: Yves-Marie le 12 février 2012 à 18:30:39
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Bonjour,
Nouvellement acquéreur d'un corps de ferme trégorois de 1874, je souhaiterai avoir un avis sur le choix du type d'isolant bio à poser sous la toiture. Face aux nombres propositions qu'offrent aujourd’hui les professionnels, le choix d'un isolant bio est digne d'un parcours du combattant. J'imagine que tous les isolants bio se valent mais que leurs effets varient en fonction des caractéristiques de la maison.
merci d'avance à celui qui aura l’amabilité de me donner qq pistes.
QQ caractéristiques de la maison:
maison de 1874, mur épais (1M), construite sur une massif rocheux ( dc peu d'humidité par le sol), compose d'un étage complet et de combles aménageables.
Le RdC a été rénové en 1985: au sol, chape de béton + carrelage ( que je souhaite faire disparaitre), Mur: polystyrène recouvert de plaque de placo.
1er étage: en l’état i.e torchis qui était recouvert de chaux. cette dernière a été enlevé car trop abimée.
Comble: aucune isolation.
Entre les étages: pas d'isolation, plancher d’époque!
Si qq info vs manquent pour répondre a ma sollicitation, je ne manquerai pas d'ajouter les éléments nécessaires.
Cordialement
Yves-Marie Le Lezec
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Bonjour Yves-Marie et bienvenue !
l'isolation des combles, c'est le poste où il faut mettre le paquet, ne pas lésiner sur les matériaux et leur mise en oeuvre. La résistance thermique est une chose, elle peut être réduite à néant si présence de fuites !
Le matériau présentant le meilleur compromis semble pour le moment la ouate de cellulose, mais il faut savoir l'appliquer, pour être sûr qu'il y en a bien partout et avec la même densité ! Le matériau qui tient la corde est la laine de bois, isolant et présentant une inertie thermique intéressante pour le confort d'été. Il faut 2 couches croisées. On en trouve avec le pare-pluie intégré, pour la face exposée.
Je crois me rappeler qu'une isolation sous toiture devrait avoir un R=5 minimum, 8 idéalement... Le lambda d'un panneau de laine de bois est de 0.05. Sachant que R=e/lambda => e=R.lambda = 5x0.05 = 0.25 m. C'est le "minimum syndical" aujourd'hui...
Ensuite, il faut mettre le paquet dans des huisseries bois de haute qualité.
Et faire la chasse à l'humidité dans les murs (virer tous ces "isolants", plus drainage extérieur). Voir comment est le sol une fois la belle dalle de ciment "disparue" (pour reprendre vos termes !). Bref c'est un ensemble, rien ne doit être négligé.
Gérard.
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bonsoir,
la toiture sera t'elle remplacée car la technique de pose est différente si on travaille par au dessus ou par en dessous.
Gérard a répondu pour les meilleurs choix actuels en isolation toiture. La densité est une garantie pour la durée.
thierry
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Merci a tous deux pour vos réponses et conseils.
@ Tixi: la toiture n'est pas a refaire donc le travail sera effectué par en dessous. Cela induit quoi en terme de pose?
@ Gérard: merci pour ces conseils qui m'ont paru technique au premier abord (j'entends les formules), mais une recherche sur internet m'a fait passé du stade de non sachant à néophyte. Je penche plutôt pour la ouate mais à la lecture sur internet il semble que la pose se fasse par un professionnel; or j'aurais voulu le faire moi-même. Cela est déconseillé?
Pour la chasse a l'humidité, je me pose une question pour les murs au nord. La terre vient a mi hauteur du RdC. Dans une remise je vois nettement l'humidité, dans la partie habitation, je ne sais pas encore car le mur est recouvert de polystyrène et plâtre. J'avais pense dans un premier temps dégager la terre mais a la lecture d'un article sur le site, il apparait que cette hauteur de terre pouvait servir d'assise pour la maison. Après m’être renseigné auprès des anciens, je n'arrive pas a determiner si cela e toujours été comme cela ou est ce du à un affaissement. Que me conseillez vous?
Bien a vous
YM
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Bonsoir,
2 suggestions :
- se procurer la 2ème édition du livre sur l'isolation écologique de JP Oliva,
- participer au stage d'isolation Tiez-Breiz, je vois qu'il y en a dès demain et samedi à Lannedern.
Un mur adossé n'est pas forcément à un seul parement, il faut sonder avec précaution. S'il reste à 2 parements, alors on peut ôter la terre !
Gérard.
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Je suis dans une situation comparable à celle d'Yves Marie: un corps de ferme trégorois récemment acquis, présentant trois niveaux, dont des combles à aménager. Moi aussi, j'envisage d'isoler par en-dessous. Est-il nécessaire de traiter la charpente (à l'huile de lin par ex) avant d'isoler? Cordialement
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Bonjour Donmaudez et bienvenue !
je n'ai jamais entendu qu'il soit conseillé de traiter le bois de charpente à l'huile de lin... mais je ne suis pas le mieux placé ici pour parler de ce sujet ! Cela étant, je ne suis pas sûr que l'huile, qui durcit avec le temps, soit une barrière efficace contre les larves d'insecte ?
Gérard.
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bonsoir,
les huiles ont été utilisée traditionnellement pour protéger préventivement le bois.
A ma connaissance l'huile de lin n'a aucun effet répulsif pour les insectes.
Par contre la plupart de ceux ci ne peuvent digérer que du bois humide; or les huiles emplissent les pores du bois et, étant hygrophobes, empêchent l'humidité de pénétrer. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on huile des instruments de musique et celà au moins depuis la renaissance, et c'est très efficace.
L'huile de lin ne durcit pas, elle siccative c'est à dire qu'elle change de forme chimique. Ca peut être interressant d'un point de vue esthétique: c'est la base de certains vernis, celà protège le bois en créant un film dur à sa surface et celà évite de devoir refaire régulièrement un huilage à coeur, je pense.
Je pense que le procédé peut être interressant, avec quelques réserves:
déjà, le bois huilé pèse plus lourd que le bois sec; il ne faudrait pas que les poutres deviennent trop lourdes...
Ensuite, il est surement difficile de huiler de grosses sections de bois à coeur: il faut déjà plusieurs jours pour huiler à coeur la touche d'une guitare, quand elle est sèche, qui ne fait que 1/2 centimètre d'épaisseur (à la louche...); or le huilage est efficace et durable si le bois est gorgé "à refus".
Enfin l'huile de lin coute cher. Je pense qu'il est plus interressant d'utiliser une huile plus commune pour huiler le coeur du bois et réserver l'huile de lin pour les parties visibles et la protection de surface.
De plus, il me semble très difficile de faire siccativer l'huile à plusieurs centimètres de profondeur dans le bois sans attendre des siècles: ça peut déjà prendre des années pour un simple vernis !
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Merci Jocelyn pour ces précisions intéressantes !
Gérard.
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Merci pour ces renseignements et veuillez m'excuser pour ma réponse tardive: j'ai passé presque 10 jours en Bretagne trégoroise, privé d'internet. En fait, j'aimerais pouvoir échanger de vive voix avec le trégorois Yves Marie sur ses projets de restauration car il me semble que nous avons un peu le même cas de figure à résoudre. Le mien est peut-être un peu plus compliqué du fait d'un défaut de structure relatif à des souches de cheminée inclinées. Cordialement
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Bonjour Yves-Marie et bienvenue !
Le matériau présentant le meilleur compromis semble pour le moment la ouate de cellulose, mais il faut savoir l'appliquer, pour être sûr qu'il y en a bien partout et avec la même densité ! Le matériau qui tient la corde est la laine de bois, isolant et présentant une inertie thermique intéressante pour le confort d'été. Il faut 2 couches croisées. On en trouve avec le pare-pluie intégré, pour la face exposée.
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Gérard.
Merci Gérard pour ce bilan. Dans le cas d'une toiture zinc à faible pente avec combles perdues (comme il en existe beaucoup sur Brest), un professionnel m'a déconseillé la ouate de cellulose à cause des chatières qui ventilent la couverture. La pose de laine de bois me semble complexe vue la faible hauteur (1m30 au faîtage), alors existe t-il des solutions ?
Merci.
Fabrice
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Bonjour,
il existe une solution, radicale, économique et efficace, pour isoler des combles perdus : les bottes de paille. Ceci n'est pas une plaisanterie, c'est au contraire très sérieux !
Gérard.
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Merci pour ces renseignements et veuillez m'excuser pour ma réponse tardive: j'ai passé presque 10 jours en Bretagne trégoroise, privé d'internet. En fait, j'aimerais pouvoir échanger de vive voix avec le trégorois Yves Marie sur ses projets de restauration car il me semble que nous avons un peu le même cas de figure à résoudre. Le mien est peut-être un peu plus compliqué du fait d'un défaut de structure relatif à des souches de cheminée inclinées. Cordialement
@ l'intention de Donmaudez.
Je ne vois aucun inconvénient à ce que nous échangions.Tenez moi au courant pour la forme des échanges. Existe t il un moyen d’échanger ses coordonnées en M. PV?
Bien a vous
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Pour les combles habitables, il y a aussi la laine de chanvre en vrac, entre lambris et volige, c'est assez facile à faire et relativement économique.
(http://berloweb.free.fr/batiment/laine_chanvre_toit.jpg)