Bonjour à tous!
Il semblerait que ce sujet soit très régulièrement abordé sur le forum, le plus souvent dans le cas de réhab/réno avec une bonne contrainte de hauteur sous plafond (le hérisson occupant 20/25cm qu'on utiliserait bien pour autre chose :)).
Suites aux nombreux noeuds au cerveau (et aux cerveaux grâce au décaissement :)) que je me fait sur le sujet, et les choix de materiaux sur la composition du sol en RdC, voici l'histoire que je me raconte dans ma petite tête. Suis-je dans le vrai? Oublierais-je un point crucial?
A la base on cherche à gérer l'eau au niveau du sol : sous forme gazeuse (vapeur) et liquide (présente dans le sol, la terre). Si on n'utilise pas un matériau perspirant (ciment) la vapeur d'eau ne peut pas s'échapper et il y a donc condensation et de se fait accumulation d'eau. Premier effet : saturation en eau du sol sous le matériau étanche, avec pour conséquence migration de l'eau partout où elle peut. Si ce n'est pas par le dessous (sol saturé) et par le dessus (matériau étanche) il ne reste que les côtés : les murs.
En conséquence on choisit d'utiliser des matériaux perspirant pour éviter ce problème de condensation et donc d'accumulation : terre (cuite/crue), chaux, bois. Ces matériaux laissent passer la vapeur d'eau, mais sont aussi vecteur de capillarité. Intuitivement, si on les mets en contact avec un matériau humide, cette humidité va se propager, s'équilibrer, entre les deux. Si on considère que l'humidité de la terre du sol est infinie, il est facile d'imaginer le problème.
De ce fait, il faut introduire une rupture de capillarité entre le ou les matériau(x) perspirant choisis pour le sol fini et le sol brut. C'est là que le hérisson entre en jeu. Il doit posséder au moins deux propriétés fondamentales : assurer le rôle de la rupture de capillarité ET être porteur (incompressible).
Le sable est par exemple un fluide incompressible courant. Mais les particules sont trop fines, ont trop de points de contact pour assurer la rupture de capillarité. On cherche donc à garder le coté "fluide incompressible" en diminuant les points de contact et on s'oriente donc vers une granularité plus forte. L'idéal étant des grains suffisamment gros et sphériques pour favoriser des contacts ponctuels aux contacts de surface. Une solution encore plus ideale serait d'utiliser un granulat lui même avec une capillarité nulle (verre? liege?).
Ensuite il est évident qu'il faille prendre en compte les données du problème local : murs enterrés, humidité présente, etc.
Merci d'avance pour vos reflexions, avis, correction et suggestions!