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Messages - laterradubon

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Dans mon appentis qui est devenu la cuisine, j'ai refait un sol de terre battue bien propre, puis un hérisson de pierres, puis une dalle de chaux-sable-sciure de bois. Ca a mis du temps à sécher, ensuite j'ai posé du carrelage.
Ce hérisson n'est donc pas ventilé, il sert simplement à ce que l'humidité ne remonte pas.
Ca fait 13 ans et en effet je n'ai aucune humidité ; ça ne bouge pas.
Le sol du jardin autour est environ 10 cm plus bas que le niveau du carrelage. Le long de la façade il y a un drain, et à 2m à l'arrière il y a une petite dénivellation. Cela suffit à tenir la maison hors d'humidité. (Et pourtant c'est en Bretagne !)
Mais les murs respirent : ils sont en schiste et terre.

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Si vous envisagez de rejointoyer vous-même l'intérieur du conduit, vous pouvez le faire avec de la terre, et un liant (paille broyée par exemple, ou paillette de lin ou copeaux de bois, ou sciure), un peu de sable si la terre est très argileuse.
Je ne l'ai pas fait dans ma cheminée, mais je l'ai fait dans les murs ; par endroits j'ai pu faire rentrer dans un seul trou la valeur d'un demi-seau de mortier, tellement l'ancien mortier était disparu en profondeur.
Je fais tomber toute la terre qui ne tient pas bien, je mouille la cavité et j'y fais rentrer mon mortier qui a une consistance de pâte à modeler. En faisant un boudin de pâte qu'on pousse à l'intérieur, on arrive à bien reboucher les espaces entre les pierres,

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Réhabilitation / Re : Réhabilitation d'une charpente chêne
« le: 19 août 2014 à 18:18:06 »
Il y a des entreprises qui fabriquent de gros blocs de terre compressée. Je crois savoir qu'il peut y avoir des pb de déformation avec de très gros blocs, mais on n'est pas obligé de faire les adobes aussi petites que les dimensions que vous indiquez.
J'ai fait mes adobes avec un mélange terre-paille broyée-sable, aux dimensions que je voulais, c'est-à-dire que la longueur du moule était exactement la largeur du mur à compléter. Sans machine.
Je comprends que pour un gros chantier c'est beaucoup de travail si on veut tout faire à la main.
Mais comme vous le dites, travailler la terre c'est un bonheur.

Tiens je viens de trouver un petit film sympa sur la fabrication de petites briques de terre compressée, avec une presse :
http://www.youtube.com/watch?v=waT5Siy9Q0E

Et une autre presse qui fait des gros legos en terre...
http://www.youtube.com/watch?v=OL7lTauJMLY

Vous parliez d'enduit sur mur de brique : il y en a un exemple là :
http://www.youtube.com/watch?v=r6U5gv8-0NU

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Réhabilitation / Re : Réhabilitation d'une charpente chêne
« le: 19 août 2014 à 12:35:15 »
Bonjour Nekenk,
il y a aussi la solution d'acheter des adobes en terre crue ; il y a des entreprises qui en fabriquent. Dans ce cas pas de briques, le mur entier est en terre, entre les poteaux que vous souhaitez remettre.
J'ai fabriqué mes adobes dans mon jardin, sans presse mais je n'avais besoin que d'une centaine de pièces environ (de la taille d'un parpaing), et je confirme que c'est long.
L'association "Empreinte" loue une presse à BTC (brique de terre crue). Ils sont près de Rennes.
http://empreinte.asso.fr/presse-geo-50http://empreinte.asso.fr/presse-geo-50

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Réhabilitation / Re : peintures sur enduit terre
« le: 24 juillet 2014 à 14:16:51 »
C'est exactement la réflexion que je me faisais : je ne fais que du badigeon eau + chaux sur mes murs en terre, je ne mets pas d'huile. La chaux c'est la Batidol (quand j'en trouvais), elle est très bien et d'un beau blanc, qui ne fait pas hôpital.

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Articles excellents !
Merci beaucoup Gérard.

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Bonjour,
Le couvreur va venir un de ces jours reboucher quelques joints de ma souche de cheminée, et refaire le solin de la cheminée.
Il est d'accord pour ne pas utiliser de ciment, il m'a demandé d'acheter la chaux et le sable.
Idéalement je souhaiterais que tout soit refait en terre-sable-chaux, mais j'ai peur que ça ne l'effraie...
J'ai acheté du sable "de maçonnerie" et de la chaux hydraulique.
Est-ce que j'aurais dû prendre de la chaux aérienne ?
Et quel dosage faut-il faire ?
Si c'est possible de rejointoyer en terre+sable+chaux, quel dosage conseillez-vous ?

Il y a déjà une bande de solin, et un bourrelet de mortier dessus, mais celui-ci s'est fissuré assez rapidement, je suppose que le dosage de chaux n'était pas le bon (c'est un autre couvreur qui l'avait fait il y a 12 ans et il ne savait pas travailler avec de la chaux, c'était donc de ma responsabilité si ça n'a pas tenu).


Et de quelle épaisseur doit être le bourrelet sur le solin ? Plus épais que quand c'est fait au ciment ?


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Réhabilitation / Re : Réparation et modifications sur murs de pisé
« le: 04 juillet 2014 à 10:24:11 »
Ce n'est pas difficile de faire adhérer la terre sur la terre.
Mais commençons par le commencement : vous enlevez le ciment, le grillage, les clous, parfait. De gros morceaux de terre sont emportés avec, normal, le ciment a gâché le beau travail qui avait été fait en terre. Je suppose que votre mur de terre est humide après ces années passées en sarcophage de ciment ; moi je le laisserais d'abord bien sécher, profitez-en c'est l'été, pour qu'il retrouve ses qualités de volant thermique et de régulateur d'humidité.

Ensuite seulement vous allez reboucher les trous avec un mélange terre argileuse non végétale + paille ou copeaux de bois ou sciure (la chaux est inutile). Les gros trous vous les rebouchez en plusieurs fois. Il faut faire un mélange peu mouillé, très pâteux.
Au moment de travailler vous humidifiez la surface de votre mur(bien séché en profondeur) avec un pulvérisateur (ou une bouteille percée de petits trous), vous allez travailler par petites surfaces ; vous attendez quelques minutes que l'eau ait pénétré sur quelques mm.
Vous appliquez l'enduit à la main (avec la paume) ou à la truelle, en tirant la pâte du milieu vers les bords pour bien faire adhérer.

Pour la couche de finition vous ferez un mélange avec de la terre tamisée et un végétal bien fin (je mets des copeaux ou de la sciure) ; autrefois la couche de finition était un mélange de terre très fine et de poil de cochon.

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Réhabilitation / Re : Aspect d'un mur en terre
« le: 04 juillet 2014 à 10:03:02 »
Bonjour François,

J'habite à l'ouest de Rennes, j'ai une maison en terre, je peux juste faire quelques remarques utiles :

Reboucher les trous avec du ciment c'est très mauvais, et malheureusement c'est ce qui a été fait dans nombre de maisons en terre. Chez moi j'arrache ces rebouchages qui ont le don de concentrer la pluie et de provoquer un creusement autour. Je rebouche avec un mélange de terre et de paille broyée. La terre doit être de la terre non végétale, il faut utiliser du limon, (terre du sous-sol). Quand le trou est profond, je rebouche en plusieurs fois, en attendant que ça sèche entre deux étapes.

A l'intérieur de la maison, idem, pas de ciment surtout, pas de plâtre, il faut refaire un enduit bien propre (terre + paille ou chanvre ou paillette de lin ou copeaux de bois vendus comme litière dans les coop agricoles) ; ainsi vous n'aurez aucun besoin d'isoler les murs avec du placo, vous aurez une hygrométrie optimale, une température optimale, aucun problème de moisissures et vous économiserez vos sous.

Etant nulle avec mon ordinateur, je n'ai pas pu voir vos photos...

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Je fais des enduits en terre chez moi aussi, mais jamais avec de la terre récupérée dans les anciens enduits, ni de la terre de surface.
Parce que les anciens joints ou la terre des anciens enduits contiennent de la matière organique (paille, genêt, crins, soies de porc) qui est dégradée avec le temps ; dès que vous mouillez votre mélange vous favorisez une explosion de vie dans cette matière organique (c'est comme un terreau). Par contre la vieille terre peut être étalée dans le jardin, l'herbe repoussera très bien dessus.

Donc j'utilise de la terre neuve : je la prends sur un chantier là où on construit une maison avec un vide sanitaire, où bien là où on a décaissé fortement (genre zone artisanale avant construction de hangars). Il faut que ce soit dans une vallée pour avoir une terre alluviale. Dans mon coin elle est jaune-ocre.
Ainsi j'ai de la terre du sous-sol, c'est-à-dire un limon ou de l'argile limoneuse (essayer d'en trouver avec pas trop de pierres) sans matière organique.

Je la laisse bien sécher, je l'écrase, je la trie, la tamise (parce que les petits cailloux ça fait mal aux mains) et la mélange avec de la paille broyée (achetée chez un agriculteur voisin qui a des vaches et un broyeur) ou des copeaux (un sac de copeaux s'achète dans une coop agricole quelconque) ou de la sciure (récupérée à la scierie) ou de la paillette de lin. Je ne mets du sable que si la terre est vraiment trop argileuse. Je ne mets pas de chaux si c'est pour l'intérieur.

Je fais les enduits à la main mais on peut les faire à la truelle bien sûr.
Ça donne des enduits qui ne font pas de poussière, et sont très beaux tels quels. S'ils font des très petites fissures multiples ce n'est pas un problème, au contraire ; s'ils ont de grosses fissures c'est qu'on a mis trop d'eau, ou pas assez de copeaux.

Ça m'est arrivé une fois d'avoir des filaments blancs de champignon : j'avais réutilisé du mélange qui avait séché, le simple fait de le remouiller a déclenché la vie microbienne. Mais ça s'est résolu tout seul en séchant, ensuite un petit coup de brosse pour enlever les traces...
Surtout ne remouillez pas pour nettoyer !

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Bonjour à tous, je suis nouvelle sur le forum de Tiez Breiz.

Ma fille a acquis une maison dans le bassin de Rennes, dont une partie est très ancienne. Elle comporte une grande cheminée dont la hotte a été rallongée vers le bas, en terre sur un bâti de lattes. Elle avait aussi reçu de nouveaux "pieds" en briques et plâtre. Et le mur autour de ce foyer rétréci était abondamment bouché de plâtre.

Ma fille a enlevé ces ajouts et retrouvé d'abord les anciens piedroits chanfreinés, en granit, qui portent un visage sculpté en haut. Celui de gauche est un peu plus fin que celui de droite.
En enlevant le surplus de hotte, elle a retrouvé également le linteau et ses supports, lesquels reposent sur des corbelets en granit.
Je trouve curieux que le linteau et ses supports (je ne sais pas le nom) soient en chêne alors que les corbelets sont en granit. Les supports sont d'ailleurs plus étroits que les corbelets.
Peut-on supposer que la cheminée initiale était toute en granit et que le linteau a été remplacé ?

Ensuite, les niches : une est en bas (le cendrier, j'ai vu ça dans le forum), et une autre est à environ 1m80 du sol, c'est une niche d'environ 25cm sur 25cm, mais partiellement bouchée en terre pour laisser une niche beaucoup plus étroite, mais tout aussi profonde, et garnie sur les 4 côtés de planchettes qui débordent du mur et sont taillées en biseau. A quoi pouvait bien servir cette niche ? Elle est trop étroite pour être facile à remplir par exemple de sel.
A l'occasion j'en ferai une photo.

Dans Per Jakez Helias je me souviens avoir lu quelque chose à propos d'une petite niche où on conservait les "chimik" (les allumettes)

A part ça il y a aussi deux gros crochets plats un peu ouvragés et pas à la même hauteur, à environ 60-70 cm du sol est-ce qu'on y suspendait quelque chose ?

Bonne soirée.

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