Auteur Sujet: Correction thermique dans une longère normande - terre/paille  (Lu 4339 fois)

Niquedouille

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Bonjour à tous,
nouveau sur le forum, je rénove depuis maintenant 2 ans une longère dans le nord Cotentin. J'ai déjà refais la charpente, la toiture, fais tomber un mur entier qui coupait la maison en deux, crée des ouvertures dans des murs existants, et je vais bientôt refaire la dalle en chaux.
Le chantier suivant (après plomberie et électricité) sera l'isolation. L'isolation à proprement parlé sera concentrée sur les sous-pentes, avec 260 mm de laine de bois en couches croisées.
Pour les murs en pierres, je fais le choix d'une correction thermique en terre paille allegée, mis en place dans des banches. J'ai déjà expérimenté la technique en créant un 4e murs d'une chareterie qui n'en avait que 3.. Pourquoi ? Pour le bilan carbone nul, par éthique : j'ai déjà la terre à disposition (récupérée et triée lors de la deconstruction du mur intérieur qui séparait la maison), par choix de cohérence avec la maçonnerie existante (tout est jointé à la terre), parce que j'ai une grange remplie de paille bio toute propre et parfaitement adaptée, et enfin, car le coût de mise en oeuvre est très faible et que mon budget est serré.

Je sais en revanche, que c'est une technique qui demande beaucoup de temps et d'énergie humaine pour sa mise en oeuvre.
La maison d'habitation n'est qu'une partie de la longère, il y a une grange à l'Ouest, une grange à l'Est, et une laiterie au Nord. La laiterie au Nord deviendra la salle de bain, et ne sera chauffée que ponctuellement, independament du chauffage au poêle pour le reste de la maison.

Je suppose donc que certains murs seront potentiellement plus froid que d'autres, à savoir les murs directement en contact avec l'extérieur.
D'où la question que je me pose : est-il utile et nécessaire de réaliser un doublage en terre/paille d'épaisseur égale sur TOUS les murs, ou n'est-il pas plus pertinent de panacher les techniques ET/OU les épaisseurs en fonction des murs ?
Dans le cas d'un panachage d'épaisseurs : quelles épaisseurs me conseilleriez-vous pour les murs exposés à l'extérieur, et les murs mitoyens avec les granges non chauffées ?
Dans le cas d'un panachage de technique, quelle technique utiliser pour les murs mitoyens ? Enduit terre/paille projeté à la truelle comme un enduit traditionnel 3 couches ?

Dans tous les cas, la finition sera un enduit terre sur toute la surface des murs, c'est un choix autant de confort qu'esthétique.
Merci à tous pour vos avis éclairés !

Côté sud :


et côté nord :


Et une vue en plan de la partie maison :

ManuTaden

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #1 le: 05 avril 2020 à 23:45:48 »
Bonjour

J'ai une petite question : qu'appelez vous un
Citer
en terre paille allegée
?

Merci

matt

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #2 le: 06 avril 2020 à 08:40:30 »
Bonjour,

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Dans le cas d'un panachage d'épaisseurs : quelles épaisseurs me conseilleriez-vous pour les murs exposés à l'extérieur, et les murs mitoyens avec les granges non chauffées ?
A mon sens (j'ai fait réfléchi comme ça chez moi), murs vers extérieur ou murs vers partie non chauffé : même traitement. Dans les faits, au plus froid de l'hiver, votre grange sera un peu moins froide que dehors (car inertie, si les portes ne sont pas grandes ouvertes ou si le vent ne passe pas entre toutes les pierres), mais arrivé le printemps, elle restera froide plusieurs semaines (mois ?).

Donc : isoler tous les murs qui donnent sur un espace non chauffé.

Citer
Dans le cas d'un panachage de technique, quelle technique utiliser pour les murs mitoyens ? Enduit terre/paille projeté à la truelle comme un enduit traditionnel 3 couches ?
On aborde ici un autre sujet : la qualité isolante de l'enduit à base de terre et de paille. En deux mots, ce n'est pas dingue !! (on parle plus souvent de correction thermique que d'isolation). Et plus il y aura de paille, plus cela isolera, donc le banchage est le plus adapté : on trempe la paille (non hachée, non coupée) dans une barbotine de terre, on laisse égouter 1 nuit, puis on rempli les banches.
Impossible de projeter à la truelle, ou alors pas avec la paille dont vous disposez et pas pour un enduit isolant.

Pour le panachage des épaisseurs, vous pouvez y aller niveau épaisseur, vu la faible résistance thermique de l'enduit terre paille... n'hésitez pas !

Attention aux questions d'humidité quand on met de la paille.

a+

matt

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #3 le: 06 avril 2020 à 08:41:14 »
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J'ai une petite question : qu'appelez vous un
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en terre paille allegée
C'est un enduit à base de terre, qu'on dit allégé car on met de la paille.

ManuTaden

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Re : Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #4 le: 06 avril 2020 à 09:58:24 »
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J'ai une petite question : qu'appelez vous un
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en terre paille allegée
C'est un enduit à base de terre, qu'on dit allégé car on met de la paille.
Merci
C'est donc un terre paille "normal" : de la paille hachée mélangée avec de l'argile et posée en enduit sur un mur,
Pour véritablement isoler, en faible épaisseur des murs existants (20 cm maxi) je préfère les solutions copeaux de bois argile, ou chanvre argile qui limitent fortement le risque de pourrissement.
Le véritable torchis (paille trempée dans une barbotine déposée sur un lattis) et plutôt destiné à des cloisons, du remplissage d'ossature, afin d'éviter le risque de pourrissement.
Et quand on a de la place, alors c'est directement un ballot, ou un demi ballot de paille qu'il faut poser contre le mur à isoler, avant de l'enduire.
un exemple sur le forum des compaillons d'une isolation d'un mur par des ballots de paille : https://compaillons.1fr1.net/t5501-isolation-exterieure-mur-en-pierre#27244

Cdlt

matt

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #5 le: 06 avril 2020 à 10:32:20 »
Tout à fait.
Et par expérience, pour une isolation en botte de paille, on ne prend pas les botte du paysan du coin. Il faut vraiment soigner le matériaux et le bottelage (densité etc), sinon, c'est très moyen comme isolant... Et la mise en place est une galère sans nom !

rony80

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #6 le: 06 avril 2020 à 11:02:12 »
Bonjour,

si les granges vous appartiennent, pourquoi pas isoler les murs communs avec la maison depuis l'intérieur des granges vous gagnez de la palace à l'intérieur et vous allez pouvoir mettre plus facilement un isolant telle que la laine de bois (avec qq précautions).
Vous serez bien isoler et vous garderez toute l'inertie thermique !

Niquedouille

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #7 le: 07 avril 2020 à 10:20:34 »
Bonjour à tous, et merci pour vos réponses !

Ce que j'appelle terre paille allegé : ce n'est pas juste du terre paille, puisqu'il y a moulte façon d'en faire. Je reprend juste l'expression d'Alain Marcom pour désigner un mélange terre et paille ou il y a le moins de terre possible et le plus de paille possible. Je procède comme décrit Matt plus haut, c'est à dire la technique décrite dans le livre de Marcom : paille non hachée trempée dans une barbotine légère et mise à reposer une nuit avant tassement dans la banche, et maintenu par une structure bois légère.

Voici un exemple que j'ai réalisé :


Citation de: matt
A mon sens (j'ai fait réfléchi comme ça chez moi), murs vers extérieur ou murs vers partie non chauffé : même traitement. [...] Donc : isoler tous les murs qui donnent sur un espace non chauffé.

Je raisonnais dans le sens où les murs mitoyens avec les granges ne sont pas soumis à l'humidité extérieure ni au vent, ce qui me semble la principale cause de refroidissement. Je me trompe peut-être, et tu as sans doute raison dans le sens où en hiver, les granges sont froides (beaucoup moins froides que l'extérieur, cela dit, ça tempère à 8-9°C au plus froid de l'hiver).
Mais dans le doute, et les qualités du terre paille étant relatives, il est peut-être préférable de ne pas économiser l'épaisseur sur ces parties.

Citation de: matt
Attention aux questions d'humidité quand on met de la paille.

Oui, tu as parfaitement raison, et voilà 2 hivers que j'observe mes murs secs au plus humide de l'hiver.. et nous avons eu 2 hivers parmis les plus mouillés de ces 2 dernières décénies et ils restent toujours secs. Toutefois, je compte faire les 30 premiers centimètres d'enduit avec une autre technique. Je pensais faire du chaux/liège, mais je suis ouvert à tout autre technique plus orienté récup ! Je pense que la terre est à proscrire sur ces premiers 30 cm pour éviter des remonter capillaire jusqu'au terre paille, mais le liège peut trouver un remplaçant.. avec les copeaux par exemple, c'est une idée à creuser, merci ManuTaden. Avez-vous des retours sur le terre-copeaux par rapport au terre-paille ? Et comment faire un mélange avec un maximum de copeaux et un minimum de terre ? Etant ébéniste, ça me plait beaucoup comme idée.. mais mon atelier n'est pas encore suffisament opérationnel pour produire assez de copeaux pour isoler toute la maison. Et pour le mur Nord (le plus exposé à l'humidité), ça pourrait être une très bonne idée).
Les murs Ouest, Est et Sud sont très protegés ou très secs (le mur Sud a les pieds au sec dans une cours en remblais, et avec de la vigne pour pomper le peu qui reste).

Arpèges

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #8 le: 07 avril 2020 à 16:29:19 »
Bonjour Pendard pardon Niquedouille.
Il n'y a rien de très neuf sous le soleil exactement, pas plus que du coté obscur de la farce.
Ce que nous appelons température est une mesure de l'agitation moléculaire du milieu que nous mesurons. Pas de milieu, pas de température. Dans le vide interstellaire les spatio-cosmo-astronautes bricolent leur boite de conserve (ça fait de jolies photos) en combi pressurisée (certes...) dont l'épaisseur se compte en millimètre.
  • Ce que sur terre nous avons de moins cher comme isolant c'est l'air sec (il y a des variantes pour les vitrages comme l'Argon ou d'autres gaz rares, dont personne ne mesure les performances au bout de dix ans d'ailleurs).
    - Pailles sèches.
    - Pailles entières, entre-nœuds courts.
    - Pailles parallèles au mur.
  • L'effet différentiel du climat sur un mur en pierres exposé ou non est à peu près nul, sauf circonstances très particulières. Qu'il soit de pignon, façade et même refend (pas trop haut et assez épais) c'est pareil.
  • La végétation susceptible d’assécher sans abîmer un pied de mur présente toujours les mêmes caractéristique ; sempervirente, très tolérante à la sécheresse, système racinaire dense. Exemples types (parmi qq autres): Buxus sempervirens, Trachleospermum jasminoides. La vigne décore sans plus
Vos banchages pailles (on pourrait les coller à l'amidon, caséine peut-etre ??) semblent très bien faits. Ils nécessitent un enduit (ou un bardage) et là c'est plus compliqué j'imagine.

Niquedouille

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #9 le: 08 avril 2020 à 08:30:50 »
héhé Arpèges, tu connais tes références 8)

Donc tu me conseilles plutôt la paille que les copeaux, qui renferme plus d'air. Ma paille ne sera pas sèche, car enrobée d'argile, mais je ne veux pas partir sur une isolation en botte de paille par l'intérieur, car la place dans les granges m'est aussi très précieuse.

Mais pourquoi alors, me dit-on partout de faire du terre/chanvre ou terre/lin, bien plus efficace que le terre/paille ? Ma paille est tubulaire avec des brins relativement rigides et longs et me semble idéale, même si elle s'écrase forcement en la tassant dans les banches. Effet de mode ou réelle étude thermique réalisées ??
Car autant le livre de Marcom détaille extremement bien la technique du terre/paille, mais appliqué à des murs entiers sur structures bois, autant je ne trouve livre comparant les autres techniques, et même le terre/paille associé à un mur en pierres.
J'ai surtout l'impression que chacun fais ce dont il s'est convaincu tout seul et ensuite en vante les vertus sans chiffre ni mesure à l'appuis. Et donc que chacun est globalement satisfait de toutes les techniques..

Merci pour tes remarques par rapport à la vigne, même si elles m'étonne. Il est communément acquis par ici que la vigne assèche les pieds de murs. Peut-être une fausse information qui se propage à travers les générations. Tout va bien, j'ai aussi du jasmin ! ;)

Quant à l'enduit final, j'ai déjà pratiqué aussi, mais à la chaux. J'ai hâte d'en faire en terre car certainement bien plus simple (c'est le bon dosage terre/sable qui est plus compliqué, mais l'application est plus simple).

matt

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #10 le: 08 avril 2020 à 09:27:33 »
Bonjour,

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Quant à l'enduit final, j'ai déjà pratiqué aussi, mais à la chaux. J'ai hâte d'en faire en terre car certainement bien plus simple (c'est le bon dosage terre/sable qui est plus compliqué, mais l'application est plus simple).
Enduit terre sable sur de la paille banché, j'ai fait, cela ne pose aucun problème. Il faut deux passes, bien laisser sécher la première qui va fissurer les raccords bois/paille (les montants bois), mais la deuxième cache tout et c'est niquel. Attention, ça sèche très vite sur la paille...

Le dosage, faut faire les essais 1 semaine avant. Par chez vous, ça risque d'être 1 vol terre pour 3 vol de sable 0/4... à voir en fonction du sable ! et ça pour une passe de 5-7mm.

Pour le soubassement, en récup, il n'y a pas mille solutions...
Par contre, en achetant 2 ou 3 truc, il y a le béton cellulaire, la brique monomur, un panneau de liège posé au sol, le mélange chaux/perlite/vermiculite etc. Et puis les autres trucs conventionnel qui bloquent l'humidité, donc elle remonte plus haut dans la paille...

A voir selon les quantités nécessaires et le budget.

Arpèges

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #11 le: 09 avril 2020 à 18:04:00 »
Plutôt la paille que les copeaux, qui renferme plus d'air. Ma paille ne sera pas sèche, car enrobée d'argile, mais je ne veux pas partir sur une isolation en botte de paille par l'intérieur, car la place dans les granges m'est aussi très précieuse.
Plutôt un mélange des deux. Les copeaux tamisés (c'est facile) pour combler les vides inter-pailles.
Et plutôt une colle de farine qu'une trop longue macération. Réaliser des "blocs types" pour les peser et découper ensuite. < A 200 kg/m3 c'est un bon isolant. La découpe permettrait de voir ce qui "se passe dedans".

Mais pourquoi alors, me dit-on partout de faire du terre/chanvre ou terre/lin, bien plus efficace que le terre/paille ?  Effet de mode ou réelle étude thermique réalisées ??
J'ai surtout l'impression que chacun fait ce dont il s'est convaincu tout seul et ensuite en vante les vertus sans chiffre ni mesure à l'appuis. Et donc que chacun est globalement satisfait de toutes les techniques..
C'est sans doute un peu plus qu'une impression ?
La paille et les copeaux ça ne se vend pas ou alors à un prix dérisoire.  Et pour ce qui est des études de résistances thermiques un coup d'oeil comparatif sur la documentation disponible d'une simple résistance électrique et celle d'un isolant parle d'elle-même. C'est en général trois pages contre trois lignes.
Un petit plus pour l'enduit, plutôt qu'un bardage c'est l'odeur de la paille.
Personne n'en parle, mais l'impression (+/- longue) de rentrer dans un fenil dans une maison "pailles" elle est très nette.

Edit : Et je peux vous proposer d'étudier des pistes (j'ai des sources...) pour réaliser vos terre-pailles allégés. Le principe reste le votre, l'idée identique, les matériaux décrits par vous.
L'objectif est d’alléger un maximum sans compromettre exagérément la stabilité.
- Votre mélange pailles/copeaux est à fixer.
- Seule la partie la plus fine de votre terre argileuse est à utiliser.
- Pour aider à stabiliser l'ensemble, vous pouvez réaliser une colle de farine - voir le mode de cuisson pp31.
- Pour fibrer plus finement vous pouvez utiliser du papier toilette - d'aucun disent PQ - ça c'est aussi facile, dérouler le rouleau façon "Lotus", mis à tremper 24 - 48 dans une solution à 2-5% de soude cela devient de la pâte. Ajoutée à la colle juste avant la fabrication du terre paille qui lui aura mariné séparément (combien de jours ? aucune idée...)
- Un petit plus ? Une fois mis en place la surface du terre-paille est traitée à la bouille bordelaise. C'est bleu et bactéricide.

ManuTaden

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #12 le: 09 avril 2020 à 22:00:44 »
Bonjour
Le terre copeau "traditionnel" ce sont des morceaux de bois déchiqueté (comme ceux utilisés par les chaudières) entourés d'argile, donc beaucoup de bois et peu d'argile.
j'ai retrouvé la fiche technique Akterre qui en fabriquait :
- densité sec 600 kg/m3
- livraison,  humide, prêt à poser, en big bag 1 m3 / 900 kg
- mise en oeuvre en coffrage perdu à maillons larges (nattes de roseaux 70 brins/m par exemple)
- séchage 6 à 8 semaines pour une épaisseur 20 cm
- lambda 0.17

j"ai retrouvé 2 fiches techniques :
- Akterre 03.012 et 03.112 : https://www.akterre.com/akterre_documentation/construction/terre_plaquette.pdf
- Claytec 03.011 : http://www.claytec.be/pdf/FR-AB-3-1.pdf

J'ai déjà vu des briques compressées réalisées avec un mélange terre + chaux NHL 2 + copeaux issus du délignage de grumes
en étant aimable je dirais que la manipulation était compliquée si on souhaitait conserver les briques entières :)
Par contre, ces copeaux + l'argile en faible quantité, dans une ossature de 12 cm en 35 cm avec banchage perdu en roseaux, impeccable, j'avais réalisé des cloisons de cette manière.

Je récupère des copeaux (issus de coupes à la tronçonneuse) chez un vendeur de bois de chauffage pour mes toilettes sèches, j'en ai utilisé mélangés avec de la chaux et/ou de l'argile pour boucher des trous dans un mur de refend, pas compliqué à faire, en séchant ça devient solide tout en étant léger, jamais aucune moisissure ni plante qui pousse (contrairement au terre paille) . Fin août je voulais en récupérer plusieurs m3 afin de peut être en utiliser pour isoler des murs de refends mais je n'ai pas pu, et ensuite la météo m'en a empêché. Je n'ai même  pas réussi à remplir mon silo spécial toilettes sèches :(

Par contre, je ferais bien un essai avec du bois déchiqueté au broyeur à végétaux ... si je trouve le temps :)

Cdlt

« Modifié: 09 avril 2020 à 22:05:16 par ManuTaden »

Niquedouille

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Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #13 le: 10 avril 2020 à 08:27:49 »
merci Manu,
ce que tu appelles "copeaux" est donc de la plaquette forestière, soit du copeaux très grossier de débit de grumes.
Il n'y en a malheusement pas chez moi, sinon je me chaufferai avec ça. Le plus proche fournisseur est à plus de 150 km, ça ne vaut pas le coup.

Je te remercie, Arpège, en revanche c'est la première fois que je lis ta recette. Quel interêt par rapport à du terre/paille ne contenant que 2 produits trouvables sur place ?
Je me vois mal dévaliser le rayon PQ du supermarché du coin, surtout en ces temps de pénurie ;)
Pourquoi la colle de farine, alors que l'argile présente toutes les caractéristiques structurelle nécessaire ? Loin de la critique idiote, je suis juste curieux et désireux d'en apprendre plus !

Quant à la bouillie bordelaise, je crois que comme tous les traitements du bois, je n'en veux pas. Les champignon se developpent si les conditions leur sont propices. Les conditions d'habitation n'étant pas propice au developpement d'un champignon, s'il y en a qui se developpe, il faut remedier au problème à la base.

ManuTaden

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Re : Re : Correction thermique dans une longère normande - terre/paille
« Réponse #14 le: 10 avril 2020 à 09:21:29 »
merci Manu,
ce que tu appelles "copeaux" est donc de la plaquette forestière, soit du copeaux très grossier de débit de grumes.
Il n'y en a malheusement pas chez moi, sinon je me chaufferai avec ça. Le plus proche fournisseur est à plus de 150 km, ça ne vaut pas le coup.

Je te remercie, Arpège, en revanche c'est la première fois que je lis ta recette. Quel interêt par rapport à du terre/paille ne contenant que 2 produits trouvables sur place ?
Je me vois mal dévaliser le rayon PQ du supermarché du coin, surtout en ces temps de pénurie ;)
Pourquoi la colle de farine, alors que l'argile présente toutes les caractéristiques structurelle nécessaire ? Loin de la critique idiote, je suis juste curieux et désireux d'en apprendre plus !

Quant à la bouillie bordelaise, je crois que comme tous les traitements du bois, je n'en veux pas. Les champignon se developpent si les conditions leur sont propices. Les conditions d'habitation n'étant pas propice au developpement d'un champignon, s'il y en a qui se developpe, il faut remedier au problème à la base.
En nord Cotentin il doit y avoir des marchands de bois de chauffage qui reçoivent des grumes et les coupent à la tronçonneuse ?
C'est ce que je devais récupérer fin août ... tout ce qui avait été généré par les coupes de 5 ou 6 semi de bois réalisées pendant l'été, mais la livraison d'un nouveau camion a eu lieu avec une journée d'avance, donc la sciure a été recouverte de grumes avant que je puisse me servir :(

De ce que j'ai déjà pu lire sur des magazines comme La Maison Ecologique, Silence ... il ne faut pas hésiter à s'intéresser aux matières végétales locales.
ça donne des rafles de mais broyées dans le sud ouest, de la paille de riz en camargue, de la paille de lavande dans le sud est, du lin en flandres ...
Sur le site de l'association Areso il y a quelques exemples d'utilisation de produits locaux.

Cdlt