Essais interminables, part One. ;-)
Le sujet comme tous ceux que l'on fouille un peu est sans surprise. Complexe en apparence.
Parce que je ne sais pas, parce-que il y a trop d'informations souvent mauvaises, trop de possibilités, trop d'à peu près.
Mais au fond c'est juste de la peinture à l'argile.
Première étape l'argile :
J'en ai réellement essayées plusieurs.
- Une argile de jardin, Haute-Garonne, juste à coté d'une briqueterie, extraite, séchée, broyée, tamisée (140 microns), lavée : Non utilisable pour de la peinture, trop grossière.
- Une argile rouge du Rougier (Aveyron, Camares), récupérée dans les labours en surface dans les traces d'engins après la pluie, j'ai vu les mêmes en Provence près de la Sainte Victoire, ou en plus variées sur le site de Roussilon, voire en plus blanc dans la champagne pouilleuse : Trop rare, une heure pour collecter 500 gr. c'est long.
- Une Bentonite en poudre : Très fine elle gonfle très peu (mais je la garde elle n'est pas inintéressante)
- Une argile en poudre pour potier, chamotée ; La chamotte ce sont aussi des petits morceaux qui font dans la peinture de gros morceaux : Inutilisable.
- L'argile naturelle pour le modelage, en version sans cuisson ou avec (mais sans chamotte), vendue en pains (humides) de 1 à 10 kg. Blanche, rouge ou noir. Parfois quelques couleurs flashy amusantes (mais un peu chères ces dernières). Ce sont celles ci que j'utilise.
La préparation est simple mais demande un peu de temps.
Pour transformer en pâte un pain de glaise humide, il suffit de le découper en petits cubes de 1 cm par 1 cm (environ) avec par exemple un couteau lisse et large (pour pouvoir appuyer dessus, mouiller la lame pour quelle colle moins). Placer l'ensemble dans un récipient peu profond et le recouvrir d'eau jusqu'à affleurement. Laisser tremper 24 h. ou beaucoup plus (pas de limite). Quand l'ensemble est bien imprégné et reposé, il faut enlever l'eau (l'argile a gonflé mais l'eau reste claire) excédentaire, puis touiller. Avec 1,5 ou 5 kg c'est facile, avec 10 kg beaucoup moins.
Le meilleur engin pour réaliser ce mélange c'est le batteur de cuisine avec ses fouets à pétrir (les queues de cochon). Battre à vitesse lente. Lorsque la pâte prend forme ajouter un peu d'eau, progressivement pour arriver à une pâte gélifiée stable.
Ca se mesure! L'eau ajoutée, soustraite puis réajoutée (lors du battage) représente 400-500 ml pour 1,5 kg d'argile en pain. Pas plus. Si vous laissez (ajoutez) trop d'eau c'est la galère. Et bien-sûr un récipient pas trop profond, car les fouets font maximum 15 cm.
Le bon indice c'est qu'à la fin vous pouvez battre avec les fouets normaux du mixeur (ces machines ne sont pas très puissantes).
Le résultat final est une pâte fluide qui ne sédimente pas. Conservable indéfiniment sous un peu d'eau.
C'est la base de travail.