Forum Tiez-Breiz - Maisons et Paysages de Bretagne

J'observe le même phénomène de "palier" pour la température de l'air que Charles. Le seuil ne veut rien dire car c'est l'endroit ou se situe le thermomètre (genre 16° chez moi).
La chute de 20 ou 22 (même 26) à 16 est rapide (huit, dix heures) puis c'est très lent. Un degré par jour environ, parfois moins.
C'est ballot car c'est juste "hors zone de confort".

Le renouvellement d'air (voulu ou non voulu) et l’absorption de chaleur par les parois font diminuer rapidement la température à l'arrêt de la source de chaleur.
Puis la température "résiduelle" de l'air est celle que la libération de chaleur par les parois (murs et sol) et les apports solaires et internes permettent en fonction des températures relatives des uns et des autres et du renouvellement d'air.

J'ai fait 8 cm d'enduit chaux/sable/liège en deux passes de 4 cm, sur la majorité de la surface ça c'est passé sans problème pour l’adhérence de la deuxième couche, mais j'ai eu des soucis sur 2,3 mètres-carré.

Vous auriez mis une dalle chaux/sable/gravier du coup?

J'utiliserai mon potentiel budgétaire pour augmenter la performance thermique des murs et celui de la dalle simple pour l'inertie, on est en Bretagne, on chauffe bien plus souvent qu'il ne faut refroidir. 

Je fais en deux passes.
Un renformis qui lisse plus ou moins, finition brossée pour l'adhérence de la couche suivante. 1 vol chaux aérienne pour 3 sable dit "de Loire".
Au moins 7 jours après, mais souvent beaucoup plus.
Une couche de finition talochée. 1 vol de chaux aérienne pour 3.5 sable de kaolin (enduit très blanc).
Blanc définitif en 6 semaines.

Comme je fais tout tout seul et que je me tue pas à la tâche (4 à 6 h de travail/jour, merci la chaux aérienne), je fais une bétonnière par jour (30 à 70L), soit environ 2.5m2, les raccords à l'aplomb des poutres. Avec l'aérienne j'arrive à sérieusement minimiser la vue des "joints" d'un travail à l'autre si ça ce suit dans les deux jours.

Un "lavage" du mur pour éliminer le max de poussière.
Je mouille faiblement mais fréquemment à partir de la veille des travaux, le mouillage "à refus" ne se faisant que la matin du travail. Mouillage régulier en cours de travail, pas de faïençage, rien n'est tombé.

Pour faire en une passe, je dirais que l'épaisseur, qui dépend de le rugosité des pierres conditionne le tout. Rien n'interdit que vous tentiez un essai, mais comme dit cela semble délicat.

Ça va durcir à son rythme, la prise à cœur sera longue mais ça viendra.
Les commerciaux veulent que ça soit solide suivant les normes, mais la chaux prend son temps, le co2 doit migrer dans l'enduit.

J'ai des éprouvette d'enduit (bloc d'un litre dans un contenant plastique ouvert sur une face) qui ont mis six semaines pour ne plus perdre de masse et mes enduit ont mis environ le même temps à être bien dur au toucher.
Maintenant si le support apporte de l'eau en continu, j'ignore si la chaux aérienne peut faire une prise complète, mais à l'expérience je dirai que non.

Edit:
J'ai relu le 1er post et j'ai eu les même symptôme (dur en surface, mais friable en profondeur après plusieurs semaines). Pas fait de trou récemment (>10mois) pour confirmer la prise totale, mais rien de ce que j'ai fixé n'est tombé.

C'est possible, mais la charpente d'origine pourra t-elle supporter la surcharge en conservant une marge de sécurité acceptable (neige)  ?
La surcharge vient de l'isolant et du bois supplémentaire.

Le taux de fine augmente le risque de faïençage mais si ça doit être recouvert cela n'est pas génant

Ce qui n'apparaît pas non plus, c'est le fait que le mur n'est pas fait de granit pur, mais de moellons assemblés à l'argile, et là ça peut influer beaucoup ?
(c'est bien une question que je pose !)

J'ai adopté ceci pour "mes murs bretons":
Granit 90% + pisé 10%, estimé à partir des surfaces relatives sur 1m2 de mur apparent.
Epaisseur variable, chez moi de 0.5 à 0.6 m
Lambda de 2.6, 90% du granit pur, l'essentiel de la chaleur passant par le granit, sans doute surestimé, le remplissage entre les deux parements introduisant une couche de moindre conduction car en argile.
(R=>0.23 )
µ 75, la vapeur d'eau passe par l'argile et très peu par les pierres.
Les vides dus aux défauts de remplissage et aux galeries de la faune, ne sont pas quantifiables, mais il peut exister des courants d'air (constat chez moi) super pour l'assèchement, moins pour la résistance thermique.

Je voyais aussi qu'un co-renovateur mettais un liège de 2cm avec enduit fin tramé

Mis à l'extérieur au sud, pour conserver la vue des pierres de parement, à l'intérieur c'est enduit chaux/liège + finition chaux/sable de kaolin. En attente d'une vague de froid pour comparer les performances avec "avant".
Je conseille de ne pas descendre en dessous de 3cm, les plaques sont bien plus rigides.

Quelle est e gros le volume de la maison ?

Un aérateur permanent (pas hygro) dans la porte pourrait aller, son débit dépend du volume de la maison, un variateur sur l'alim permettrait de réduire le débit en hiver.
Il faut savoir que l'air prend le chemin le plus facile, il faut donc si on extrait vers le jardin, savoir d'où va venir l'air neuf, dans tout les cas avec ce qui a déjà été écrit, je suis sûr qu'il rentrera par la SDB quand son ventilo est arrêté....

en fait...heu....il y a une ventilation automatique, qui se déclenche quand l'air est trop humide, dans la salle de bain (pas très loin de ce point), ensuite c'est tous les jours ouverture des fenêtre pour aérer la maison.

C'est insuffisant.
L'humidité intérieure revient au niveau de celle précédent l'ouverture des fenêtres dans les 20 minutes qui suivent leur fermeture, les problèmes décrits montrent bien que c'est inefficace.

Il faut une ventilation permanente, il y a deux écoles, une avec du matériel cher et sophistiqué qui économise l'énergie de chauffage et une avec du matériel plus simple qui réclame de compenser la chaleur perdue.
Avec cette deuxième méthode j'ai réduit mon hygrométrie intérieur de 20 %...
En palliatif immédiat, mettre la ventilation de la SDB en continu.